un sourire pour la vie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


un lieu ou l'amitié et le partage règnerait en maitre, tout comme la solidarité
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 L'anneau de Gygès

Aller en bas 
AuteurMessage
Johan

Johan


Messages : 89
Date d'inscription : 16/11/2009
Age : 32
Localisation : sa dépend, au pays des sorcière si Alice doit aller y régler quelques chose ou au pays des fées et parfois sur terre

L'anneau de Gygès Empty
MessageSujet: L'anneau de Gygès   L'anneau de Gygès Icon_minitimeLun 16 Nov - 20:28

Dans la très lointaine Lydie vivait autrefois un pauvre berger qui s'appelait Gygès. Il gardait les brebis du roi dans les montagnes. Il vivait modestement, se nourrissant de galettes noires et de fromage, buvant du lait de brebis ou bien de l'eau des sources et des torrents. Les jours s'écoulaient paisiblement et Gygès vivait heureux dans ses montagnes.

Et puis, un jour, le ciel se fit tout noir et menaçant, un violent orage éclata. Apeurés, les moutons se blottirent les uns contre les autres sur les versant de la montagne. Gygès se mit en quête d'un abri. Aveuglé par les éclairs et les trombes d'eau, il s'égara dans la forêt. Il marcha longtemps... Il était trempé jusqu'aux os et à bout de forces lorsqu'il trouva refuge sous un rocher.

L'orage s'éloigna aussi vite qu'il était venu et le soleil brilla de nouveau. Gygès regarda autour de lui: il se trouvait dans une clairière jonchée d'arbres déracinés. Il allait partir a la recherche de ses mouutons quand il aperçut entre les racines nouées d'un chêne abattu une ouverture sombre. Intrigué, il y pénétra, mais ce qu'il découvrit le laissa bouche bée : devant lui s'élevait une immense statue, celle d'un cheval en bronze . Gygès fit lentement le tour de l'animal et découvrit dans son flanc une petite porte entrouverte. Il prit son courage a deux mains et l'ouvrit en grand. A cet instant là un rayon du soleil se glissa dans la grotte et illumina le cheval. Le berger fut frappé de stupeur: un homme était enterré dans les entrailles du cheval. Il portait au doigt un anneau brillant. Effrayé, Gygès recula d'un pas, puis il s'arrêta et fixa un long moment la main qui portait l'anneau. L'inconnu semblait la lui tendre. Gygès se dit en lui-même:

" Un mort, cela n'a pas besoin de bague. A quoi pourrait-elle lui servir maintenant? On dirait qu'il me la tend comme s'il voulait me l'offrir."

D'une main tremblante, il ôta l'anneau brillant du doigt de l'inconnu et regagna rapidement la clairière inondée de soleil.

Là, il examina attentivement la bague. Elle portait une pierre noire sertie dans un cercle en or. Sur la pierre était gravé un oeil humain. Gygès fit tourner ce précieux bijou sur son doigt pour l'observer sous toutes ses facettes. Il entendit alors ses moutons bêler au loin; il garda l'anneau et courut vers son troupeau.

Il retrouva ses moutons sur la pente du ravin et quitta le plateau pour se diriger lentement vers la bergerie. Le soleil se couchait sur la crête de la montagne, mais Gygès n'avait plus peur de se perdre. Les autres moutons étaient déjà rentrés, il les entendaient de loin bêler. En se rapprochant, il entendit aussi les bergers parler. Il s'arrêta pour les écouter.

"Regardez !" s'écria l'un d'eux, "Gygès a bien dressé ses moutons ! Ils rentrent tous seuls à la bergerie pendant que leur patron dort sous un arbre !"

"Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé pendant l'orage !" ajouta un second berger d'une voix inquiète. "Si il n'est pas rentré d'ici la nuit, nous partirons à sa recherche. Cette nuit sera claire."

Et pourtant Gygès se tenait à quelques pas d'eux, tout surpris de ne pas être vu. C'est alors qu'il se souvint de l'anneau ; il devait avoir un pouvoir magique. Voilà ce que devait sans doute signifier cet oeil humain sur la pierre ! Il se rapprocha de ses compagnons en faisant lentement tourner le chaton.

"D'où sors-tu?" s'écrièrent les bergers surpris et effrayés. "Nous qui allions partir à ta recherche..."

Tout s'éclaira : lorsqu'il tournait le chaton vers la paume de sa main, il devenait invisible; lorsqu'il remettait le chaton à l'endroit, il redevenait visible. Il ne souffla pas le moindre mot de sa découverte : il préférait garder son secret pour lui.

Peu de temps après, il trouva une excellente occasion pour utiliser son anneau magique . Quelques jours s'étaient écoulés. Les bergers étaient rassemblés autour d'un feu de camp; ils discutaient et se plaignaient, car depuis quelque temps leurs meilleurs moutons disparaissaient alors qu'ils étaient gardés par deux jeunes pâtres à l'oeil très vif.

Gygès les écouta en silence, le regard plongé dans les flammes qui dansaient. AU bout d'un moment, il leur dit:

"Demain, je vous dirai le nom du voleur."

Pendant la nuit, après la veillée, Gygès tourna le chaton vers la paume de sa main et se dirigea vers l'endroit où dormaient les deux jeunes gens. Il marchait sur la pointe des pieds, veillant à ne pas faire craquer de brindilles et retenant sa respiration. Il s'arrêta près des deux compères qui n'avaient pas la moinde intention de dormir.

"Allons-y" dit l'un d'eux, "j'ai choisi les moutons, je les ai mis de côté. Notre client nous attend au pied du ravin. Ne faisons pas de bruit, il ne faut pas que Gygès nous entende !"

Le second pouffa de rire.

"Tu ne crois tout de même pas qu'il pourrait nous surprendre ! Il faisait le fanfaron ce soir. A l'heure qu'il est, il est bien au chaud , emmitouflé dans sa pelisse !"

Les deux pâtres se dirigèrent en silence vers le bois où ils avaient caché les trois plus gras moutons du troupeau sous les branches touffues dun hêtre. Ils les firent avancer par le sentier qui menait à la vallée et les donnèrent à l'acheteur.

Gygès se tenait à quelques pas d'eux. Il entendit tinter les pièces dans les mains des deux compères. Le berger n'attendit pas plus longtemps : il fonça sur les deux voleurs et sur le maquignon avec la force d'un bélier. Effrayés, ces derniers appelèrent à l'aide, ils éssayèrent de se protéger des coups qui pleuvaient sur eux, mais ils ne voyaient personne. Ils détalèrent alors a toute jambes dans le bois. Gygès reconduisit les moutons dans la bergerie et attendit le retour des jeunes pâtres. Puis il s'allongea à l'abri du vent, remonta sa pelisse et s'endormit. Le lendemain matin, après avoir compté les moutons, l'ainé des bergers s'écria joyeusement :

"Pas un mouton ne manque !"

"je sais", répondit Gygès. "Cette nuit, un grand loup voulait s'y faire les dents mais je l'ai chassé de là. Il a reçu tant de coups qu'il n'est pas prêt de se montrer !"

Tout en parlant, il fixait des yeux les deux pâtres qui baissaient la tête, trop heureux de ne pas être dénoncés.

A partir de ce jour-là, jamais un seul mouton ne disparut dans les troupeaux du roi. Les bergers vantèrent la force et le courage de Gygès; sa renommée ne tarda pas à atteindre les villages de la vallée. Chacun y ajoutait sa petite histoire en racontant les exploits du berger; on finit par parler de lui en ville puis a la cour du roi Candaule. Le roi était très curieux de voir de ses propres yeux cette force de la nature. Il invita Gygès à venir le voir dans son palais. Gygès glissa dans sa besace un morceau de fromage de brebis et se mit en route. La nuit venue, il ramassa de l'herbe sèche qu'il entassa pour s'y coucher. Mais il aperçut non loin de là, dans une clairière, les lueurs d'un feu de bois. Il se leva et s'en approcha silencieusement. plusieurs hommes étaient assis autour du feu. Il tourna le chaton de sa bague et s'approcha plus près.

"Ce sera pour demain, avant minuit", racontait l'un d'eux, "nous ne pouvons plus attendre. Au matin, nous serons bien loin des montagnes avec le trésor du roi!"

Gygès comprit qu'il s'agissait de brigands. Il écouta attentivement leur conversation et apprit ainsi ce qu'ils comptaient faire : ils devaient pénétrer dans le palais sans la moindre difficulté grâce à un garde qui s'était fait leur complice; ils s'empareraient du trésor et ensuite se partageraient les pièces d'or. Gygès s'en revint sur son tas d'herbe, s'allongea et s'endormit jusqu'au matin. A son réveil, à l'aube, les brigands étaient déjà partis. Il se dirigea vers le palais en toute hâte.

Candaule l'accueillit aussitôt et lui demanda de raconter ses prouesses.

"La force n'est pas tout !" répondit Gygès. "Il est plus important de connaître des choses que tous le monde ignore. Il faut aussi savoir bien conseiller celui qui en a besoin, et aider celui dans une situation difficile."

"Tu parles comme un sage", le félicita le roi, "mais crois-tu que j'aie besoin de conseil ou d'aide?"

"Tu en as besoin; écoute-moi et tu en auras la preuve! Ce soir, a minuit, des brigands tenteront de voler le trésor. Renforce les gardes à la porte nord du palais."

Le roi suivit ses conseils. Les brigands tombèrent aux mains des gardes à minuit sonnant

Le roi nomma Gygès premier conseiller en signe de reconnaissance et le pria de rester au palais.

Gygès lui donnait de bons conseils. Il se promenait invisible au marché, dans les rues de la ville, dans les couloirs du palais. Il attrapait les voleurs et filous, réparait les injustices. Aucune mauvaise action, aucun méfait ne restaient impunis. Il savait toujours tout à l'avance et empêchait bien des crimes. Il n'utilisait jamais à mauvais escient son pouvoir magique et le roi appréciait ses services. Tout le pays s'accordait à penser que la Lydie n'avait jamais connu autant de justice que sous le règne du roi Caudaule et de son conseiller Gygès.

Les années s'écoulèrent. Et puis, une nuit, Gygès fit un rêve étrange: une pâle silhouette s'était approchée de son lit et, à la lueur de la lune, il avait reconnu l'homme enterré dans les entrailles du cheval.

"N'aie pas peur!" lui dit ce dernier, "je suis venu te féliciter pour le bon usage de l'anneau, tu n'as jamais abusé de son pouvoir. C'est pour cette raison que je tiens à te prévenir: un danger te guette!"

"Quel danger?" demanda Gygès.

"Tu comprendras toi-même. Tourne le chaton et rends-toi dans la chambre du roi. Il n'y a pas de temps à perdre!"

Sur ces paroles, l'homme disparut. Gygès se réveilla troublé, ne sachant si c'était un rêve ou la réalité. Il se releva cependant et se précipita dans la chambre du roi. Il s'arrêta à la porte. Le commandant des gardes était penché sur le lit, une épée ensanglantée en main. Il venait de la retirer de la poitrine de Candauleµ. La pointe de l'épée était cassée. Les amis de l'assassin l'entouraient et regardaient sans souffler mot le cadavre du roi. Parmi eux, Gygès reconnut ses plus mortels ennemis dont il avait à plusieurs reprises déjoué les plans les plus infâmes.

Le commandant des gardes prommena un regard victorieux sur les conjurés.

"Nous en avons fini avec le roi", dit-il à voix basse. "Demain ce sera le tour de Gygès." Il éclata de rire et ils quittèrent tous la chambre du roi. Gygès revint dans la sienne pour attendre l'aube.

Le jour était à peine levé quand un garde se rua dans sa chambre et le traina devant la reine.

"On t'accuse d'avoir assassiné le roi cette nuit" lui dit-la reine en larmes. "Es-tu réellement coupable? On t'accuse de lui avoir transpercé le coeur avec ton épée."

Gygès se pencha vers elle:

"Ma reine", lui répondit-il à voix basse, "que tous les hommes du palais déposent leurs armes à tes pieds et tu sauras qui est le véritable assassin!"

Les épées s'entassèrent aux pieds de la reine Gygès les examina toutes attentivement, puis il retira l'épée du commandant et la montra a la reine :

"Observe bien cette épée, ma reine. Comme tu peux le voir, sa pointe est cassée. Le bout qui manque se trouve dans la poitrine du roi."

La reine fit examiner la blessure par le chirurgien du palais qui y découvrit, en effet, un morceau de métal. Il correspondait parfaitement à la pointe de l'épée cassée.

L'assassin fut puni et ses complices chassés du pays. Toute la ville et tout le royaume célébrèrent Gygès.

Le berger demeura au palais et devint le conseiller de la reine. Un jour, elle lui demanda de régner à ses cotés et, comme elle admirait sa sagesse et sa droiture, elle l'épousa quelques années plus tard.

C'est ainsi que le berger Gygès devint roi de Lydie. On raconte que ce fut un très bon roi. Jamais il ne confia son secret a personne. Et lorsqu'il mourut, il fut enterré avec son anneau magique au doight.
Revenir en haut Aller en bas
http://histoire-ecrite-by-me.skyrock.com/
 
L'anneau de Gygès
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
un sourire pour la vie :: Ce qui vous plait, vous tiens a coeur :: littérature :: mytes et légendes diverses-
Sauter vers: